Témoignage de Didier qui a parcouru plus de 4200 km en gyropode !
PO : Bonjour Didier, comment vas-tu ?
DJ : Hello Patrick, ça roule pour moi ! Et toi ?
PO : Tu es le premier utilisateur de gyroscope que j’interviewe. A l’époque, je me rappelle que tu hésitais entre le gyropode et la trottinette. Comment s’est fait ton choix ? Sur quels critères ? Marque ? Prix ?
DJ : Mon choix a été drivé par mon gabarit et la configuration de l’environnement proche de mon domicile. J’habite en haut d’une butte et je pèse une centaine de kilos. A l’époque j’ai fait un test avec une trottinette électrique « basique » et elle ne montait pas les côtes incontournables pour me rendre chez moi. Je me suis alors orienté vers des trottinettes plus puissantes et je me suis déplacé dans un magasin spécialisé à Paris (Urban Mobility) pour les regarder.
Un fois dans la boutique j’ai été impressionné par la taille des trottinettes capables de monter les côtes. Ça ressemblait plus à des mobylettes électriques sur petites roues.
Le vendeur en boutique m’a fait la présentation de ses modèles mais c’est un cillent de la boutique qui venait chercher un sac à dos pour y mettre son gyropode qui m’a dit « prenez une roue, il y a pas photo »
Ce que m’a confirmé le vendeur car le couple des gyropodes est très impressionnant, la maniabilité est plus importante et l’encombrement plus faible.
Oui très bien, mais comment on en fait ? Car c’est la contrainte principale : l’apprentissage. Le vendeur m’a alors proposé un cours (payant) ce que j’ai accepté après une semaine de réflexion.
L’heure d’essai s’est bien passé, cependant je n’étais pas encore vraiment capable de me déplacer aisément. En revanche, j’étais conquis par l’impression de glisse ressentie et la souplesse de conduite.
Le choix du modèle a été simple à la vue de mon gabarit et des modèles phares du moment : roue 16 pouces et modèle KS de chez KingSong.
PO : As-tu pu l’appréhender facilement ?
DJ : Une fois la roue à la maison je me suis entraîné autour d’un terrain de sport qui avait l’avantage d’avoir une barrière/rampe longue ce qui m’a permis de sécuriser mes premiers déplacements. Après 2 ou 3 séances de ce type je me suis lancé sur le trottoirs, impatient de tester la machine dans les côtes. J’ai alors été très impressionné par sa puissance. Je monte facilement la plus grosse côte de mon quartier, annoncée par un panneau à 17% de dénivelé !
Au bout d’une semaine j’ai commencé à monter des trottoirs de 3, puis 5 cm de haut, à tester aussi les freinages d’urgence et les départs en côte. Et la confiance est venue, le plaisir avec.
PO : Depuis quand utilises-tu ce moyen de transport et pour quel type de trajet ?
DJ : Ça va faire deux ans dans une semaine que j’ai acheté cette roue. Je m’en sers tous les jours pour aller au travail et je fais environ 9 km par jour. Et toujours avec mes côtes à monter…
PO : De quels équipements de sécurité disposes-tu ?
DJ : Je prends un brassard flashant pour la nuit mais je ne porte pas d’équipement particulier. Je suis quelqu’un qui roule doucement, mais quand même le casque est fortement recommandé.
PO : Combien de km as-tu parcouru ? As-tu rencontré des soucis particulier ?
DJ : J’ai fait plus de 4200Km à ce jour. J’ai eu quelques crevaisons au début et puis j’ai changé le pneu et la chambre à air et depuis tout va bien. J’ai ressoudé aussi les fils du connecteur du chargeur de batterie mais rien de méchant.
PO : Et si c’était à refaire ?
DJ : Je le referai, c’est sûr !
Je suis vraiment super satisfait de ce moyen de transport sur tous les plans. Inenvisageable aujourd’hui de m’en séparer.
Si je fais le bilan des plus et des moins :
Les plus :
- Rapide, très puissant, très maniable, et faible encombrement.
- Très simple à garder avec soi (dans les magasins, dans le métro, au bureau), le bras télescopique permet de marcher avec de façon très simple sans gêner personne.
- En déplacement mes mains sont libres, je mets les mains dans les poches quand il fait froid, je peux porter des charges lourdes ou encombrantes facilement (sacs de courses etc.).
- Position de la tête plus haute qu’à vélo (bonne visibilité de soi et des autres).
- Bonne autonomie, annoncée à 40 km sur mon modèle même si aujourd’hui je suis plutôt à 20 km. Confort de déplacement, avec une roue assez grande qui permet d’absorber les imperfections de la route.
Les moins : Il faut passer par une phase d’apprentissage. On est regardé comme des extraterrestres par les passants. Je serais preneur d’un anneau qui permettrait d’attacher la roue dans l’espace public (avec un antidémarrage par smartphone). C’est tout.
Il faut juste passer le pas ! et vous serez mordu comme moi !
PO : Un grand merci Didier pour cette échange qui donne réellement l’envie de s’y mettre !
PO